Henri Granjean
Sur le vif : Henri Granjean, contributeur venu d'Amplepuis**
Bonjour, Je suis ici pour représenter l'équipe qui a construit notre tiers lieu l'Atelier qui se situe a Amplepuis dans le beaujolais vert. Je ne suis pas intervenu dans les débats d'hier sur les questions de financement et de « faire tiers-lieu « car j'avais beoin de prendre la température ».
Pourquoi avons nous choisi de faire tiers-lieu ? Pour les mêmes raisons que nombre d'entre vous ici. Parce que dans cette petite commune, sur des questions et donc des problématiques environnementales, sociales, culturelles mais aussi sur des problématiques liées à la formation et à l'insertion, c'est tout simplement le désert de gobi ou tout du moins tout est pensé et fait, sur d'ancien schémas et surtout sur nombre d'à priori qui aujourd'hui n'ont pour nous plus lieux d'être. Comme le dit la crieuse public de la Croix Rousse on préfère changer le pansement plutôt que de penser le changement.
Nous avons donc créer ce lieu pour tenter de penser ce changement à la hauteur de notre petite commune et bien évidemment de le mettre en œuvre avec les moyens du bord car nous ne disposons d'aucun soutien de la commune et de la communauté de commune.
Pour vous citer un exemple, il y à 20 kms de nous une autre fabrique de territoire crée par la communauté de commune, un espace de co- working... et lorsque je tente de discuter avec le président de la COR un proche de Wauquiez, je m'entend dire qu'étant donné que les bénéfices sociaux culturel et environnementaux sont difficilement quantifiable, je dois valoriser notre lieux par des compte de résultats, et que si toutefois il leur semblaient acceptables peut être ils étudiraient l'éventuelle possibilité de nous aider.... Au passage cet espace de co-working, fabrique de territoire a été construit sur des fonds public a hauteur de 1 200 000 euros pour sa construction et pas loin d'autant pour son fonctionnement....
Bref Notre petit tiers lieu est donc né de la volonté de quelques un-e-s de tenter d'apporter une réflexion, et des solutions locales sur toutes ces problématiques sociales ,environnementales, culturelles etc....
Depuis les rencontres d’Angoulème je cherche le ver dans la pomme....
J'entends parler ici que nous devons trouver et développer des solutions hybrides de financements..
Pour moi ce discours est un peu violent, pour ne pas dire ultra libéral.
Alors je vais trouver mon autonomie financière, peut être trouver et mettre en place au sein de notre lieu des solutions pour pallier aux défaillance de nos élus.... qui déjà commencent à envisager non pas de nous aider mais de remettre en question la MJC et le Centre social qui font soi disant double emploi voir si nous réussissons, ne seraient plus nécessaires, d'autant plus que ça permettra faire des économies sur les fonds publics. (sic)..... je ne rigole pas, nous en sommes là !
Ne-serait-il pas légitime de faire reconnaître nos lieux comme des lieux d'utilité publiques ! De leur allouer un budget (pérenne certes soumit à « évaluation, encore que…) et non pas une sub.... pour que nous puissions nous concentrer sur les vraies questions de faire tiers lieu plutôt que de passer notre temps ou un grande partie de notre temps à chercher des financements. J'aurai encore beaucoup a dire, j'ai écris tout ça vite fait sur un coin de table ce matin car j'ai un train a prendre a midi et je ne pourrais donc pas l'exprimer de vive voix. Merci pour ce tiers lieu éphémère qui fut pour moi, avec les discussions et les rencontres de l'apéro, riches, nourrissant et très instructif sur l'avenir de nos lieux.
Pour terminer je souhaiterai m'adresser au président du GIP
Il y a un vieux dictons qui dit : a mol pastor chie lous laine » « Quand le berger est mou, les loups chient de la laine »
Soyez le bon berger
Et encore merci à tous et à toutes, et au plaisir de vous croiser si vous passer par notre petite bourgade . Merci aussi à Yoann à toute l'equipe des gilets roses.