M1 Inconnu 2013 - Tiers Lieux
Comprendre[modifier | modifier le wikicode]
Définition[modifier | modifier le wikicode]
"La Troisième Place", ou "Tiers-Lieu1", est un terme traduit de l'anglais "The Third Place". Il fait référence aux environnements sociaux se distinguant des deux principaux que sont la maison et le travail. Dans son livre The Great, Good Place, Ray Oldenburg indique que les troisièmes places sont importantes pour la société civile, la démocratie, l'engagement civique et instaurent un sentiment d'espace. Michael Krassa soutient des thèses similaires en étudiant la configuration des quartiers, la formation des réseaux sociaux et l'engagement civique. (définition Wikipédia)
Historique[modifier | modifier le wikicode]
C’est le sociologue Américain Ray Oldenburg qui a introduit en 1989 la notion de tiers-lieux. Oldenburg s’intéressait à la naissance de nouveaux lieux, intermédiaires entre le domicile et le travail et adaptés à un style de vie urbain, individualisé et mobile. "Les « tiers-lieux » se développent dans le monde entier. Ni privés, ni publics, ils composent une solution hybride entre espace personnel et espace ouvert, domicile et travail, convivialité et concentration. Les tiers-lieux réunissent un certain nombre de conditions permettant les rencontres informelles et favorisant la créativité issue des interactions sociales, notamment à travers l’ouverture, la flexibilité, la viabilité, la convivialité et l’accessibilité. Les amis occasionnels, les habitants d’un quartier, les professionnels d’un secteur, peuvent s’y retrouver et en faire le carrefour de leur communauté. Parmi les utilisateurs réguliers, la conversation est le centre des activités et l’humeur est détendue.
Les rencontres informelles et familières dans ces lieux n’ont pas forcément à être planifiées entre les individus qui s’y croisent et s’y retrouvent. Les tiers-lieux peuvent être vus comme des lieux dits « de passage » qui attribuent un sens nouveau à l’espace et à la culture à travers les communautés qui se forment et se rassemblent, des réseaux qui se tissent et grandissent autour des usages que l’on en fait. Dans ce cadre, le « café du coin », le bar connecté, le squat d’artiste ou le centre culturel en tant qu’espaces publics servant de point informel de rencontre peuvent devenir des tiers-lieux selon l’usage qu’en font les individus qui les animent, occupent et visitent. Plus qu’une simple caractéristique spatiale, les tiers-lieux sont donc en grande partie le produit des relations humaines, des interactions créatives et des modes d’organisation sociale et professionnelle dominant les sociétés contemporaines.
Chaque «tiers-lieu» a sa spécificité, son fonctionnement, son mode de financement, mais tous favorisent la créativité, l’initiative et le partage. On assiste actuellement à l’émergence d’un nombre croissant de ces tiers-lieux. Leur fonction se formalise, se professionnalise et parfois se spécialise." (source : Article de Christine Balaï : http://recherche-action.fr).
Pour aller plus loin : http://movilab.org/index.php?title=Définition_des_Tiers_Lieux
Sources d'informations utiles[modifier | modifier le wikicode]
http://bibliomancienne.wordpress.com/2012/04/14/le-concept-de-tiers-lieu-retour-aux-sources/
http://www.anact.fr/web/actualite/essentiel?p_thingIdToShow=24015590
http://movilab.org/index.php?title=OpenFactory
http://movilab.org/index.php?title=Coworking_Sainté
http://movilab.org/index.php?title=Les_modèles_économiques_des_Tiers_Lieux
http://movilab.org/index.php?title=Le_Mixeur
http://movilab.org/index.php?title=L%27incubateur_de_projets_Open_Source_de_Coworking_Sainté
http://movilab.org/index.php?title=Comment_fabriquer_des_biens_communs_en_open_source_%3F
http://movilab.org/index.php?title=Définition_des_Tiers_Lieux
http://movilab.org/index.php?title=Les_Tiers_Lieux
http://movilab.org/index.php?title=Le_manifeste_des_Tiers_Lieux#COLLECTIF
http://movilab.org/index.php?title=Le_manifeste_des_Tiers_Lieux
Mettre en oeuvre[modifier | modifier le wikicode]
La communauté[modifier | modifier le wikicode]
Si l'aménagement physique d'un tiers-lieu est une question importante, l'espace devant se mettre au service des usages qui en seront fait, la clé du succès repose sur les usagers qui font vivre le lieu. Par nature, le tiers-lieu est un espace de rencontre, d'échange, de fertilisation, d'accès, d'utilisation et de mutualisation de ressources aux services de projets individuels et collectifs. Il appelle donc à un mode de fonctionnement ouvert et participatif, où se tiennent de nombreux évènements destinés à servir les projets de la communauté. Le tiers-lieu a avant tout pour vocation d’émanciper les individus qui le fréquentent et de développer une « capacitation » et une trajectoire d’évolution et de développement personnel. Ceci étant, le projet d’un tiers-lieu ne peut être la somme de projets individuels. Un projet collectif fort et porteur doit garantir le sens du lieu et le liant de la communauté.
Plus d'informations : http://movilab.org/index.php?title=L%27ADN_des_Tiers_Lieux
Les principes[modifier | modifier le wikicode]
Les tiers lieux sont des créateurs de liens :
- Fabrique de lien et de capital social
- Lieu de référence où des professionnels se rencontrent échangent et travaillent
- Fabrique d’innovation
- Valeurs d’ouverture, de solidarité, d’échanges et de partage
- Centre de ressources pour ses usagers
Ressources nécessaires[modifier | modifier le wikicode]
Pour continuer d'exister, les tiers lieux doivent proposer certains services certains sont dit de bases, d'autres basés sur un axe ou une thématique. Qu'il s'agisse de l'économie sociale et ou solidaire, du numérique, des médias, le Tiers-lieu peut développer son activité sur un terrain bien identifié. Cependant, certain ont opté pour une approche plus transdisciplinaire. Si la volonté de préserver la diversité parmi les usagers peut constituer un frein au départ, cela peut également constituer un élément de richesse. La mise en commun d’espace de travail par un public hétérogène peut favoriser des interactions non-compétitives et les transferts de connaissance entre des acteurs aux compétences qui peuvent s’avérer complémentaires.
Services de bases[modifier | modifier le wikicode]
-LA CONCIERGERIE :
La conciergerie est le processus d'accueil et d'animation d'un tiers lieu. Elle se formalise par l'action du concierge qui met en relation les compétences, les ressources et les volontés de chacun au seins d'une communauté. La conciergerie constitue une offre de service de Tiers-Lieu dans le sens où elle permet de générer des flux d’interactions au seins de communautés diverses. Le concierge accompagne les usagers dans la découverte et l’appropriation progressive des apports du «collectif» notamment le partage de réseaux, de compétences et d’expériences. Sans une intervention même légère, les interactions entre usagers peuvent ne rester qu'au niveau de la cordialité sans forcément entrer dans «l’intimité» des projets nécessaire à la co-construction de ces derniers. La communauté a besoin d’être animée pour produire des effets. Le travail du concierge regroupe ainsi une grande diversité d’opérations : l’animation de communauté, mais aussi la gestion administrative (enregistrement des abonnements, facturation, etc.), la communication commerciale (alimentation du site Internet et des réseaux sociaux, rédaction de communiqués de presse, relation avec les partenaires financiers), puis la gestion de l’espace et du matériel (aménagement du lieu, réservation des salles, gestion des problèmes informatiques, nettoyage du lieu). Ainsi, être concierge n'est pas un métier mais un rôle, qui se découpe en plusieurs postures. En théorie, tout le monde est capable de devenir concierge ponctuellement ou dans la durée. La conciergerie peut donc être assuré de plusieurs manières et ce en fonction des ressources inhérente au lieu. L'animation joue un rôle central dans le processus des Tiers-Lieux. Afin de donner vie à une dynamique de Tiers-Lieux à une communauté apprenante, il ne suffit pas de disposer d’un « mobilier design » entre quatre murs et d’une personne assurant les tâches administratives. Un Tiers Lieu non animé est une coquille vide.
Plus d'informations sur : http://movilab.org/index.php?title=La_conciergerie
-LE TRAVAIL NOMADE ET LE COWORKING
Le coworking est la résultant d'une transformation de l’environnement entrepreneurial sur les plans technologiques, écologiques, sociétales et économiques. Cette transformation du paysage à induit l'apparition d’une nouvelle génération de travailleurs mobiles, nomades et recherchant des espaces propices à l’interaction sociale. Ainsi le coworking ne se définit pas uniquement comme un lieu physique, mais aussi comme un mode d’organisation du travail qui s'ouvre à de nouvelles perspectives notamment grâce au télétravail. Pour aller plus loin : http://movilab.org/index.php?title=Le_travail_nomade_et_le_coworking
-LES PRATIQUES ET LA MEDIATION NUMERIQUE
La médiation numérique est une démarche visant à offrir à un large public, surtout les individus marginalisés comme les demandeurs d'emploi, les seniors, les personnes handicapés, les jeunes issus de zones périphériques, etc... une initiation à l'informatique. Si l'enjeu initial était d'offrir à un large public un accès à internet, avec la démocratisation du numérique, ces besoins sont devenus moins important. Il s'agit aujourd'hui de diriger la médiation vers un accompagnement des pratiques et des usages.
Plus d'informations sur : http://movilab.org/index.php?title=Les_pratiques_et_la_médiation_numérique ou en résumé ici http://movilab.org/index.php?title=M1_Inconnu_2013_-_Médiation_numérique
Structure juridique[modifier | modifier le wikicode]
Chaque Tiers Lieux est basé sur un modèle juridique différent, il peut être soit privé soit public ou encore un mélange des deux.
- Collectif informel
- Association
- Entreprise individuelle
- SARL
- SCOP - Société coopérative et participative
- SCIC - Société Coopérative d'Intérêt Collectif
- CAE - Coopérative d'activités et d'emploi
Les associations permettent d'obtenir certaines subventions mais également grâce à divers systèmes d'obtenir des revenus (adhérents etc.)
Création d'un réseau de tiers lieux[modifier | modifier le wikicode]
- La communauté (elle est très importante lors de la création d'un Tiers Lieux, c'est elle qui détermine tout. Les valeurs de cette communauté et leurs besoins vont se refléter et déterminer les axes de développement selon ses aspirations)
- Définir un territoire
- créer l'éco-système numérique
- organiser des évènements fédérateurs
- développer des projets coopératifs
Exemples de Tiers Lieux à Saint Étienne[modifier | modifier le wikicode]
- Le Mixeur (construction d’un Fab Lab)
- Au comptoir Numérique (construction HackerSpace)
- Le Paradou (construction Repair Café)
- Le Remue Méninges
- Au pied des marches
Développer[modifier | modifier le wikicode]
Perspectives[modifier | modifier le wikicode]
Allier les Tiers Lieux et les bibliothèques (médiathèques), pourraient permettre de donner une nouvelle dynamique à ces établissements et ainsi de partager les divers savoirs et savoirs faire.
Modèles économiques[modifier | modifier le wikicode]
Toute structure peut faire rentrer de l'argent dans ses caisses de trois manières différentes. Primo, en proposant des produits, des services ou des solutions payantes à (certains de) ses publics. Ce sont les revenus tirés de ses activités propres. Secundo, des subventions publiques qu'une structure est capable d'aller chercher. Et troisièmement, des revenus issus des mécanismes de donations privées (que ce soit par des particuliers, des entreprises, des fondations, ...). L'équilibre entre les trois modes de financement est déterminé par le choix du Tiers Lieux et son mode de fonctionnement. Analysons à présent plus en détail ces trois modalités.
Revenues d'activités[modifier | modifier le wikicode]
La voie la plus classique et la plus sécurisante pour bâtir un modèle de revenu solide, c'est de développer une offre de produits, de services ou de solutions qui puisse convaincre des bénéficiaires de payer pour y accéder et en profiter. Nous parlons ici du financement issu des activités propres de la structure. La construction d'un revenu issu de ses activités peut se fonder sur différentes approches : La vente d'un produit ou d'un service : La méthode la plus classique de génération d'un revenu consiste à vendre un produit ou un service dans un tiers-lieu. A cet égard, le tiers-lieu peut poursuivre une réflexion articulée autour de 3 approches qui peuvent faire l'objet ou non d'une monétisation, en fonction des publics cibles et du projet du lieu :
- J’apprends à faire : se déclinent ici des services de formation et de mise à disposition de connaissances
- J’accompagne à faire : se déclinent ici des services d'accompagnement, de coaching, de tutorat ou de mentorat
- Je fais pour le compte de : se déclinent ici à la fois des services de conception de produits destinés à satisfaire les besoins du demandeur, mais aussi la mise en production en petite série (p.ex. via une imprimante 3D) et la vente des produits qui en résultent.
La location (hors site): La location permet, moyennant paiement d'un montant contractuellement défini, d'accéder de manière temporaire à un bien de manière exclusive. Exemple : Il est possible d'imaginer qu'un Medialab puisse louer son matériel audiovisuel à certains publics cibles non directement liés à la mission du MediaLab, dans les périodes de non-utilisation par les communautés du lieu. L'abonnement : L'abonnement consiste à payer un montant forfaitaire permettant l'accès continu à un service pendant la période couverte par le contrat. L'abonnement à espace de co-working en est l'exemple prototypique. Les frais de courtage : Ils découlent de services d'intermédiation conduits au nom de deux ou plusieurs parties (ex. agents immobiliers, plateforme web telle que Ebay, ...) : la conciergie met en lien des gens et prend une commission La publicité : La génération d'un flux de revenus liés à la publicité (pas bien vu dans le monde des tiers-lieu) a été historiquement développé dans le monde des médias et a connu un essor tout particulier avec Internet et les modèles en accès libre.
Financements Publics[modifier | modifier le wikicode]
Le financement d'un Tiers-Lieux par l'apport de fonds publics repose sur 3 approches complémentaires :
- le financement du Tiers-lieu en sa qualité propre
- le co-financement des services proposés au sein du Tiers-lieu
- le financement ou co-financement de projets
Financements Privés[modifier | modifier le wikicode]
Les financements privés peuvent permettre d'obtenir des financements.
Plus d'informations sur le financement participatif : http://movilab.org/index.php?title=M1_Inconnu_2013_-_Financement_participatif
Initiatives inspirantes ou à suivre[modifier | modifier le wikicode]
Les régions Bretagne et Aquitaine sont des références en domaine de Tiers Lieux. Les Tiers Lieux en Aquitaine proposent notamment diverses informations sur les Tiers Lieux en général et également sur l'esprit Tiers Lieux : http://www.tierslieux.net