Mycéliandre

De Movilab
Aller à :navigation, rechercher

Logo-myceliandre.png SiteRocketChat.png TrocketFacebook.png Facebook

Logo-myceliandre.png

Basée à Besançon, Mycéliandre est une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) qui regroupe aujourd’hui près de 80 coopérateurs. Ancrée à la ville et à la campagne, ses actions se déclinent en différentes facettes liées à la transition écologique et énergétique, au numérique, à la permaculture, à la création artistique, au lien social et au développement des groupes et des individus. Le projet est inspiré par la nature et construit autour de la notion d’écosystème. Il s’agit de transmettre des outils et des pratiques qui permettent à chacun de développer ses compétences et son autonomie. Au-delà d’un tiers-lieu, Mycéliandre est une communauté, un réseau : les liens tissés permettent pour tous de s’appuyer sur les connaissances et les talents des uns et des autres, de faire émerger des idées et des synergies, et de passer à l’action. Le tout dans un esprit de gouvernance partagée, où le bien-être de chacun et la qualité du lien est à la base de tout ce qui se vit au quotidien.

People[modifier | modifier le wikicode]

Le projet Mycéliandre a germé par la rencontre d’entrepreneurs ayant démarré leur activité au sein de Coopilote, coopérative d’activité et d’emploi. Mycéliandre a été initié par un collectif d'entrepreneurs de métiers différents, qui se sont retrouvés autour de pratiques tendant à construire un futur souhaitable. La notion d’écosystème est au cœur du projet. Maraîcher permaculteur, coach, informaticien, illustratrice, psychanalyste, facilitateur... Ils ont choisi :

  • De mettre à profit leurs compétences et personnalités diverses et complémentaires, et d’apprendre les uns des autres ;
  • D'élaborer le moyen de mettre en œuvre concrètement leurs valeurs d'intelligence collective, de bienveillance et de gouvernance partagée ;
  • De se mettre au service de l’intérêt collectif en contribuant à la diffusion de nouveaux modèles organisationnels pour faire advenir un monde plus résilient et humain.

Dans son projet global d’intérêt collectif, Mycéliandre suscite l’intérêt de différents types de personnes physiques ou morales qui viennent enrichir l’écosystème, contribuer aux projets et développer le maillage à l’échelle locale, départementale, régionale et nationale, entre les initiatives portant les mêmes valeurs. Qu’elles soient coopérateurs du collège de ceux qui font, du collège des bénévoles, du collège des clients ou simplement proches du réseau et des valeurs de Mycéliandre, ces personnes ont différents profils :

  • Les partenaires institutionnels: Mycéliandre propose des outils, des ressources et des projets concrets qui permettent de contribuer aux dynamiques initiées par les politiques locales et les organismes publics.
  • Les entrepreneurs ou porteurs de projets: Mycéliandre offre aux entrepreneurs et aux porteurs de projets un espace riche de ressources, d’idées et de synergies où ils peuvent expérimenter et tester leur projet, l’ajuster et l’enrichir. En devenant coopérateurs, ils alimentent la diversité des projets, des animations et des activités proposés au public par Mycéliandre.
  • Les collectifs et associations. Les associations peuvent être clientes de Mycéliandre pour bénéficier des ressources et des outils qu’elle propose. Elles peuvent également être partenaires sur certains projets. Ou les deux !
  • Les bricoleurs, jardiniers, artistes… Quels que soient ses aspirations ou ses centres d’intérêt, chaque humain peut trouver chez Mycéliandre un lieu de rencontre, d’échange et d’ouverture au monde, et choisir s’il le souhaite d’y contribuer.

Quel que soit son profil, chaque personne physique ou morale a la possibilité de devenir coopérateur et ainsi, de prendre part à la gouvernance de Mycéliandre.

Un exemple de comment se traite la gouvernance de la SCIC: [1]

Place[modifier | modifier le wikicode]

Le siège de Mycéliandre est basé au Tiers-Lieu « le 97 », rue Battant à Besançon. Cependant, le projet Mycéliandre est géographiquement plus étendu. Ancré à la fois à la ville et à la campagne, il propose à l’échelle de la Franche-Comté des prestations et des animations en lien avec les problématiques et les besoins spécifiques de la population du territoire de chacun de ses lieux d’accueil. Par ses partenariats, Mycéliandre contribue également à des projets à l’échelle nationale et internationale.

1. Une déclinaison locale de l’offre En permaculture, on construit son jardin en fonction des ressources présentes et de la nature du terrain. Pour mettre en œuvre ses actions, Mycéliandre applique ce même principe, et propose une offre différente sur chacun de ses lieux d’implantation, en fonction du contexte géographique et socio-économique et du public qui y vit. L'idée est de partir du désir des gens, socle de tous Tiers-Lieu physique ou vu comme composition sociale. Sur chacun des sites, l’objectif est de développer le « faire ensemble », de retisser des liens et de dynamiser le territoire d’implantation. Les activités sont variées et répondent aux besoins identifiés par territoire pour contribuer au développement économique et à l’activation des ressources locales.

2. Des lieux répartis sur le territoire : une synergie à l’échelle de la Franche-Comté

Territoire myceliandre.png

2.1 Dans l’offre proposée au public:

  • Les activités, animations et formations proposées par les coopérateurs peuvent être mises en œuvre (avec d’éventuelles déclinaisons) sur chacun des sites de Mycéliandre.
  • La diversité des sites permet pour chacun des publics une ouverture plus large sur le territoire :
    • L’existence des Jardins des Potes-enCiel permet de faire découvrir la compagne à un public citadin et de ramener la nature en milieu urbain.
    • À la campagne, le public a accès grâce à Mycéliandre à une offre de formation concernant notamment le numérique, souvent rare en milieu rural.

2.2 Dans la synergie des compétences en interne. Les compétences des coopérateurs sont à la disposition de l’ensemble des sites d'implantations et permettent pour la gestion de la SCIC :

  • Des outils numériques mutualisés
  • Une économie d’échelle sur le temps consacré à la gestion administrative
  • Une complémentarité dans les profils permettant un regard riche, varié et pertinent sur l’ensemble des projets, ainsi qu’une constante évolution de la structure.


Process[modifier | modifier le wikicode]

Le mycélium vous connaissez?[modifier | modifier le wikicode]

Ce réseau de fins filaments souterrains constitue le système digestif des champignons : il s'installe, se ramifie et diffuse de fins et longs filaments à l'intérieur de son support nourricier, augmentant au maximum la surface de contact avec la matière qu'il décompose et absorbe. En s’associant avec des végétaux, les champignons développent une symbiose qui permet des échanges nutritifs : sucres pour les champignons, azote, éléments minéraux et eau pour les végétaux. Ces partenariats sont rarement exclusifs. Les champignons peuvent former des réseaux avec des dizaines d'arbres, et un arbre accueillir des dizaines de champignons. Le mycélium joue un rôle certain dans l'alimentation réciproque des végétaux, champignons et micro-organismes du sol. On constate également que plus le réseau est vivace et diversifié, plus la résistance des plantes face à diverses agressions est renforcée. Le réseau mycélien permet une entraide alimentaire entre arbres d'une même espèce : les jeunes pousses et les sujets fragilisés seraient supportés par la forêt. Cette coopération s'étend aussi à d'autres arbres, de feuillus à conifères, mais aussi au couvert forestier, aux plantes vivaces ombrées trop fortement. Le mycélium, c’est aussi l’internet des plantes ! Ce réseau transmet des informations telles que des signaux d'alerte, permettant ainsi à l’ensemble des plantes connectées de faire face aux aléas et aux difficultés de son environnement. Mycéliandre, c’est une volonté de faire mycélium entre êtres humains !

La gouvernance[modifier | modifier le wikicode]

Mycéliandre est une société coopérative d'intérêt collectif (SCIC). Ainsi, selon la loi n°2001-624 du 17 juillet 2001, son objet est « la production ou la fourniture de biens et de services d’intérêt collectif qui présentent un caractère d’utilité sociale ».

Mycéliandre est composée de coopérateurs qui se répartissent en trois collèges:

  • celles et ceux qui font: Ils mettent leurs savoir-faire, leurs compétences d’animation et de facilitation ainsi que leur expérience quotidienne du collectif au service des actions et des accompagnements proposés par Mycéliandre et contribuent financièrement au fonctionnement de la coopérative. Voix à l'assemblée générale 40 %
  • Les coopérateurs bénévoles. Des personnes physiques qui partagent les valeurs de Mycéliandre et choisissent de contribuer par leur action à la vie de la SCIC. Voix à l'assemblée générale 40 %
  • Les soutiens et bénéficiaires (clients). Des personnes physiques et morales qui contribuent par tout autre moyen à l’activité de la SCIC et l’accompagnent dans son développement. Voix à l'assemblée générale 20 %

Ces 3 collèges constituent l’Assemblée Générale et participent à la gouvernance de Mycéliandre. La gestion est démocratique : 1 personne = 1 voix. Salarié, bénévole ou client, chacun peut exprimer son point de vue et ses besoins au sein de son collège. Le fait que les bénéficiaires directs des actions de l’entreprise puissent exprimer leur voix permet un retour sur la pertinence de l’approche et un réajustement si nécessaire.

La stigmergie[modifier | modifier le wikicode]

Modèle de gouvernance mis en œuvre par la nature, la stigmergie est transposée aux humains au sein de Mycéliandre. La stigmergie est une forme d’auto-organisation. Elle produit des structures complexes sans avoir besoin de plan ou de contrôle, et repose sur l’interaction de chaque individu avec les quelques-uns qui sont à proximité immédiate. Sans qu’il y ait de hiérarchie ou de leader, les individus peuvent collectivement changer rapidement de direction sans se heurter, via des déplacements rapides et synchronisés.

Transposé aux humains, ce modèle repose sur quelques principes clés :

  • Le projet est conduit par l’idée, les personnes et les groupes de personnalités sont au service de cette idée. Personne n’a besoin de permission (modèle compétitif) ou de consensus (modèle coopératif) pour initier un projet.
  • Il n’y a pas besoin de discuter ou de voter une idée. Si une idée est intéressante ou nécessaire, elle va susciter de l’intérêt. L’intérêt viendra de personnes activement impliquées dans le système et qui auront la volonté de fournir les efforts pour porter le projet plus loin.
  • Les idées sont acceptées ou rejetées en fonction des besoins du système.
  • Plus l’équipe principale et ses membres se développent, plus des personnalités intéressées et dévouées émergent, ce qui constitue des nœuds et une direction encore plus concrète. Entre les nœuds d’un système, la communication s’établit sur la base du besoin. La transparence permet à l’information de circuler librement entre les différents nœuds.

Ce modèle de fonctionnement invite chaque partie prenante à être responsable et à s’aligner sur sa propre raison d’être. Cette approche entraîne un mouvement naturel de l’organisation s’appuyant sur la motivation intrinsèque des parties prenantes.

Ce processus de travail en gouvernance partagée est soutenue par l’action d’un facilitateur, d’un concierge.

Soutenir Movilab

Vous pensez que nous allons dans le bon sens ? Si vous en avez l'envie nous vous invitons à nous rejoindre ou à faire un don.